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Mia san Mia

La machine à licencier

Habitué à engloutir ses entraineurs, le Bayern a cette fois surpris tous les observateurs et bon nombre de supporters.

Depuis l’été 2011, le Bayern aura connu 9 entraineurs, seul Chelsea ayant été plus instable avec 10 changements de coachs, alors que le PSG n’en aura connu « que » 7 sur la même période de référence.

Le Bayern a toujours dit que le titre nationale était le plus important. La grande faute de Nagelsmann, au delà de proposer un jeu décousu et sans réelles maitrises depuis de nombreuses semaines/mois, aura été de perdre à Leverkusen (2-1) en montrant des lacunes béantes avant de recevoir le BvB dans le cadre d’un Klassiker d’une importance capitale. Le board bavarois ayant perdu confiance en leur technicien qui devait pourtant s’inscrire dans la durée et le moyen terme, le génial Julian Nagelsmann a été licencié sans le moindre ménagement.

Celui qui avait été acheté 25 M€ à Leipzig (record pour un entraineur), reste sous contrat jusqu’en 2026 et le Bayern devra payer cher ce licenciement, sauf si Nagelsmann retrouve rapidement un nouveau banc (il serait annoncé avec insistances à Chelsea justement). Conservé malgré une piteuse élimination face à Villaréal et un titre de champion sans saveurs ni éclats, et alors qu’il était encore en course sur les 3 tableaux (Bulli, Pokal et LDC), l’incertitude sportive a précipité la chute du génie annoncé. Pour mémoire, Ancelotti avait pris la porte après une défaite 3-0 à Paris (avec une composition subliminale), quand N Kovac lui avait été démis après une déroute 5-1 sur la pelouse de Francfort.

Nagelsmann (39 ans) n’aura pas résisté à la pression d’en bas (vestiaire) et celle d’en haut (le board). Le licenciement aura été très rapide, ce qui n’est pas sans rappeler celui d’Ancelotti, pour lequel Karl Heinz Rummenigge en personne admet que la décision avait peut été trop rapide et trop radicale. Mais c’est le Bayern…

Entre Koavc et Nagelsmann, n’oublions pas Hansi Flick qui lui était parti pour des divergences notables avec Hasan Salilhamdzic (NDLR Herman Gerland, celui qui aura longtemps entraineur adjoint de Klinsmann et Jupp Heynckes a admis dernièrement que son départ n’était pas étranger non plus à … Hasan Salilhamidzic).

Après comment s’est comporté le vestiaire ? si Pavard a dédié le gain de Klassiker à Nagelsmann et ses adjoints, Thomas Müller est il derrière ce départ comme en 2019 (Kovac) ? On peut aussi imaginer que des Sané, Gnabry ont pu s’exprimer, comme un Sadio Mané, tous des joueurs en regression sous Nagelsmann. Sans oublier un Joao Cancelo (même s’il n’est que prêté), voir un Gravenberch.

Il y a des mines partout au Bayern, au sein du board comme dans le vestiaire. Tuchel le sait et il a l’expérience de ce genre de situation.

En fait, les 2 questions qui se posent sont : pourquoi T Tuchel ? (il est allemand, expérimenté et résidait déjà à Munich, et surtout il était libre) et pour combien de temps ? (le tempérament de feu de T Tuchel est de notoriété, parfaitement incompatible avec la gouvernance du Bayern, incarnée par un Hasan Salilhamidzic qui sait faire le vide autour de lui…).

La lessiveuse bavaroise n’a pas fini de fonctionner…

La source L'Equipe

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