La Super League, voulue par une partie des plus gros clubs européens est née. Il s’agira d’une compétition au sein d’un groupe fermé regroupant 12 clubs : Réal Madrid, Atlético Madrid, AC Milan, Inter Milan, Juventus, Barcelone, Chelsea, Arsenal, Tottenham, Liverpool, Manchester United et Manchester City.
Le Bayern, mais aussi Dortmund et le Paris SG ont refusé d’intégrer cette league qui « va tuer le football » et l’esprit de l’actuelle LDC, ouverte.
La FIFA, mais principalement l’UEFA sont ce matin en mode panique, en proférant des menaces aux conséquences très lourdes. De longues batailles juridiques en perspectives… avec au centre du jeu un seul Dieu : l’argent.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette guerre >> RMCSport ci dessous :
L’officialisation très tardive de la création de la Super League a peut-être poussé certains médias à revoir leurs plans pour ce lundi. Pour le moment, les réactions semblent assez mitigées en Europe après la fronde menée par douze clubs majeurs contre l’UEFA et la Ligue des champions.
En France, le journal L’Equipe insiste sur l’opposition entre le duo composé du PSG et du Bayern (Nasser al-Khelaïfi et Karl-Heinz Rummenigge), clubs fidèles à la C1, et les patrons de la Super League: Florentino Perez et Andrea Agnelli. Le quotidien titre sa une du jour sur « La guerre des riches » entre les cadors du football continental. Un rappel, on ne peut plus clair de la réalité financière derrière la création de la nouvelle compétition. Dans ses pages intérieures, la publication insiste également sur le choc provoqué par l’annonce soudaine de la Super League pendant le week-end, à la veille de la réunion au sein de l’UEFA qui devait confirmer la réforme de la Lgue des champions.
Les clubs anglais provoquent la « fureur » et la honte
Avec six clubs concernés (Chelsea, Arsenal, Tottenham, Liverpool, Manchester United et Manchester City), la Premier League pourrait perdre gros avec la création de la Super League.
Si pour le moment les frondeurs ne souhaitent pas empiéter sur les championnats nationaux, la nouvelle compétition pourrait nuire aux finances des compétitions locales et notamment autour des droits TV. A l’image du Premier ministre Boris Johnson, la presse britannique regrette la décision des membres du Big Six.
Sans pour autant voler la vedette aux funérailles du prince Philip, la Super League s’affiche bien sur les unes anglaises.
Le Daily Express et le tabloid The Sun s’accordent sur la « fureur » et les réactions très critiques engendrées par la nouvelle comptétion. Le Daily Mirror va plus loin et trouve « honteux » un tel projet. Enfin, le Daily Mail, dans sa verison numérique, lance la « guerre du football ».
L’Espagne partagée entre la « guerre » et la course au titre
La thématique du conflit s’affiche aussi en Espagne où, de manière peut-être assez surprenante, les journaux locaux préfèrent se concentrer sur la course au titre entre le Real Madrid, le FC Barcelone et l’Atlético de Madrid.
Du côté de la Catalogne, le quotidien Sport fait sa une sur les ambitions du Barça en Liga et se contente d’un bandeau assez sobre « Barcelone et Madrid s’engagent dans la Super League europénne ».
Un choix éditorial assez similaire est fait par Marca qui précise toutefois, toujours dans un bandeau, que l’UEFA menace de sanctions après la naissance de la Super League.
Si l’Atlético fait aussi la une de AS, le quotidien madrilène emploie clairement le terme de « guerre » au moment d’évoquer la création de la Super League et rappelle aussi le nouveau statut de Florentino Perez, premier président, ainsi que les menaces formulées par l’UEFA.
Même son de cloche pour les Catalans du Mundo Deportivo où malgré une prmière page sur la confiance retrouvée au Barça, on assure que la guerre a commencé entre les douze formations de la Super League et la confédération européenne.
La Super League? Un « Super non » en Italie
De l’autre côté des Alpes, le Gazzetta dello Sport souligne également l’importance des enjeux économiques dans la fronde et la création de la Super League. Le journal transalpin signe même un montage photo assez net pour dénoncer le foot business avec un ballon dont les alvéoles sont composées de billets de banque. Le quotidien titre son édition du jour d’un: « Super League? Super NON » et insiste sur le nouveau conflit qui voit s’affronter le très présent Andrea Agnelli, patron de la Juventus, et l’UEFA.
Le média italien souligne également l’opposition de l’UEFA, de la FIFA, de Boris Johnson et du président Macron au nouveau projet de Super League porté par douze clubs européens.