L’international français, qui a annoncé vendredi sa retraite professionnelle, a porté le maillot bavarois pendant douze saisons, se construisant un énorme palmarès.
Ce surnom, seul un joueur en avait eu l’honneur dans l’histoire du football germanique. Et pas n’importe lequel : Franz Beckenbauer, champion du monde 1974, double Ballon d’Or (1972, 1976), et capitaine emblématique du Bayern entre 1964 et 1977. Le défenseur, équivalent de Zidane dans la mémoire collective allemande, avait hérité de ce surnom après avoir posé à côté du buste de l’empereur autrichien François-Joseph Ier en 1968. Depuis, personne n’avait eu les épaules – et les pieds – pour s’en montrer digne. Personne, sauf Franck Ribéry.
Une adaptation express
Souvent moqué en France, Franck Ribéry a trouvé en Allemagne une terre d’asile bienvenue. Il faut dire que le conte de fée avait commencé de la meilleure des manières. En 2007, après deux saisons pleines à l’OM, et un an après avoir explosé aux yeux du monde lors de la Coupe du monde en … Allemagne, Franck Ribéry veut franchir un cap. Le Français, qui vient de qualifier l’OM pour la prochaine Ligue des champions, éconduit Lyon et le Real Madrid, au profit du Bayern Munich, pour l’un des plus importants transferts du club.
Le géant bavarois est alors en pleine reconstruction, et même pas qualifié pour la C1, après sa quatrième place en championnat. L’adaptation est express : Ribéry inscrit 21 buts et signe 15 passes décisives pour sa première saison, conclue par un titre de champion. Et un nouveau surnom, donc : celui de Kaiser Franck. De quoi même vexer un peu la légende Franz Beckenbauer, qui finira par l’adouber : « Quand nous l’avons engagé, c’est comme si nous avions gagné au Loto », glisse l’ancien défenseur.
Le clown bavarois
Après avoir atteint ce sommet, Ribéry plane en Allemagne jusque 2014, avant de prolonger le plaisir. A l’heure de quitter le Bayern en 2019, on parle de lui comme d’une légende. Ses 22 titres au club (9 championnats, 6 coupes nationales, 4 Supercoupes d’Allemagne, 1 Ligue des champions, 1 Supercoupe d’Europe, et 1 Coupe du monde des clubs) et ses 137 buts et 161 passes décisives en 485 matchs le placent en effet au panthéon du Bayern. Vous pouvez jouer au casino gratuit
En 2015, Franck Ribéry confiait même au magazine Bild qu’il pourrait prendre la nationalité allemande, et plus si affinités : « Je me vois tout à fait rester ici après ma carrière. Mes enfants se sentent bien à l’école, ils ont des copains allemands. Ma fille, Hiziya, se moque de mon allemand, ça me fait beaucoup rire ! Et mon fils Saïf est né ici. Il pourra même jouer pour l’Allemagne, plus tard ». Si tel est le cas, il aura fort à faire pour faire oublier le père en Bavière.