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En terme de stratégie, un Bayern à la croisée des chemins

La stratégie du FC Bayern visant à détecter, recruter, former les jeunes talents allemands et étrangers est connue. Si le club a massivement investi dans son campus, inauguré en 2017, les dirigeants peinent à valider leur stratégie : rester au top européen en n’acceptant pas d’investir des sommes folles dans des transferts en axant son développement sur les jeunes pousses…

De la théorie à la pratique, il y a un gouffre devenu abyssal. Si Le Bayern a sorti un Mats Hummels, un Thomas Müller, un Alexander Pavlovic et un certain Jamal Musiala, combien d’échecs et/ou de non confirmations ? Le constat est sans appels : le Bayern peine à intégrer « ses » jeunes issus de « son » centre de formation.

Pire, alors qu’il ne parvient pas à intégrer ses jeunes (pas au niveau ?), le Bayern a récemment fait des choix en totale opposition avec sa stratégie : en signant un Lucas Hernandez pour 80 M€, et un Harry Kane pour 100 M€, les dirigeants bavarois ont du se plier aux dures réalités du marché, même si les 80 M€ pour Hernandez restent inexpliqués et que le capitaine anglais avait déjà 30 ans à son arrivée au bord de l’Iser.  Le Bayern était même disposé tout dernièrement à signer Florian Wirtz pour 150 M€ … alors qu’il n’a que 22 ans. Il y a encore quelques années, Uli Hoeness critiquait alleègrement les clubs capables d’investir de telles sommes et que jamais le Bayern ne dépenserait 100 M€ sur un joueur…

A ce titre, notons que maintenant que la pépite du Bayer a fait le choix de Liverpool, on entend de douces sirènes expliquant que Wirtz n’allait pas pouvoir s’intégrer dans le groupe et le style de jeu voulu par Kompany… On croît rêver… et cela permet surtout aussi de tenter de  « dédouaner » Uli Hoeness qui avait dit « haut et fort » – comme à son habitude – que le transfert était quasi bouclé, le joueur ayant exprimé sa volonté de rejoindre la Bavière… On connait la suite et l’issue…

Mais revenons à la formation et au Campus. Ces derniers jours, le cas Angelo Stiller ne manque pas ces derniers jours d’alimenter certaines polémiques, entre ceux qui disant que la Bayern de Brazzo a fait une erreur monumentale en le cédant et ceux qui trouvent cohérent  le  choix de l’avoir laisser partir, le jeune joueur ne pouvant pas s’imposer dans l’effectif (milieux de terrain) de l’époque.

La vérité est aussi à rechercher au sein du board et de la direction sportive de l’époque. Le joueur aurait il dû rester propriété du FCB en étant prêté plutôt que cédé à Stuttgart ?

Une chose est certaine aujourd’hui : hormis un Musiala et un Pavlovic, les jeunes bavarois du campus sont obligés de s’exiler, soit sous forme de prêt (combien reviennent ? trop peu) soit ils sont cédés (Angelo Stiller). Un Klismann mais surtout un Van Gaal avaient sû donner sa chance à un certain Thomas Müller, au sein d’un effectif pourtant pléthorique….

Le cas de Joshua Zirkzee est lui un contre exemple : remplaçant de luxe et prolifique en 2019-2020, le jeune néerlandais formé au Bayern était rapidement devenu une quasi attraction. Ne confirmant pas dans un périmètre où les places étaient chères (Lewandowski, Choupo-Moting, Müller) il sera tout aussi rapidement prêté à Parme, puis Anderlecht avant d’être cédé à Bologne puis … Manchester United où il sera qualifié de « flop intégral ».

Et que dire du jeune Adam Aznou ? qui est à ce titre symbolique. Formé à La Masia du FC Barcelone, Aznou a rejoint le Bayern en 2022 et est sous contrat avec le club jusqu’en 2027. Il est considéré comme un talent prometteur, capable d’évoluer à différents postes sur le flanc gauche, et son intégration dans l’équipe première pour la Coupe du Monde des Clubs pourrait marquer un tournant significatif dans sa jeune carrière .

Au final, on ne peut que constater une certaine forme d’échec de la stratégie « Campus » du Bayern… qui finalement tente de recruter des top players sans vouloir trop payer, en escomptant que le lustre du géant bavarois fera le reste pour obtenir une signature. Les temps ont changés.

Le Bayern se doit aussi, au delà des considérations précitées, retrouver une stabilité tant au niveau du staff technique autour de Vincent Kompany, qu’au niveau du board. La position de Max Eberl semble toujours inconfortable, et le traumatisme de l’éviction couplée de Oliver KAHN et Hassan SALILHAMIDZIC est encore dans toutes les mémoires.

La gouvernance du FC Bayern doit elle aussi retrouver la stabilité qui était la sienne il y a encore quelques années.

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