Le Bayern était sur une pente descendante depuis de nombreux mois. Ces dernières semaines, les résultats laissaient déjà entrevoir de grosses lacunes, tant dans le jeu que dans les performances individuelles.
Si Thomas Tuchel ne cesse de louer la grande qualité des entrainements, voila bien longtemps que le contraste entre les entrainements et les matchs interpelle. L’absence de fond de jeu et de maitrise sont patents. Pas de mouvements, des phases de jeu compliquées, une défense passive, un milieu inexistant et des attaquants qui ne savent faire de différence qu’individuellement. Hier, Harry Kane n’a pas pu masquer les lacunes de ce Bayern. L’indigence des bavarois hier était sidérante alors que jusqu’ici le groupe avait toujours su répondre présent dans les grandes occasions. Le Top Spiel d’hier soir aura mis en évidence une équipe qui mérite sa place, son statut, et son titre de champion sur ce qu’elle a montré depuis le début de saison. Comparativement, rien ne va au Bayern.
Hier soir, le Bayern de Th Tuchel a été humilié et le défaite aurait pu être encore plus nette au score (2 poteaux et un nombre important d’occasions franches non concrétisées).
Il faut que ce Bayern se remette en cause et cesse de s’autosatisfaire de performances qui étaient pourtant annonciatrices de grosses déconvenues. Eliminé en coupe d’Allemagne, distancé en championnat (si les 5 points ne sont toujours pas insurmontables, le jeu proposé par les bavarois ne laisse pas imaginer un 12ème titre…), le Bayern se rendra à Rome pour rebondir.
Si le Bayern comptait de nombreux absents, le Bayer lui évoluait avec 5 titulaires out. Cette défaite est symbolique, et elle reflète ce qu’est devenu le FC Bayern depuis plusieurs mois : une équipe moyenne, pratiquant un football terne et sans envies avec des joueurs qui globalement régressent depuis trop longtemps à l’image d’un Jamal Musiala qui n’est que l’ombre de lui même en ce moment.
La méthode Tuchel ne prend pas et les derniers choix du board interrogent (prêt de J Stanisic la saison passée, métamorphosé et éblouissant hier sous les couleurs du Bayer, arrivées hivernales décevantes voire déconcertantes (Dier, Boey)… ).
Très clairement, le groupe régresse depuis trop longtemps et le FC Bayern se retrouve logiquement « déclassé » sur l’échelle européenne cette saison : le Bayern d’hier soir ne peut en aucun cas être comparé aux autres grosses écuries européennes qui lui sont toutes supérieures, dans quasiment tous les compartiments du jeu.
Voilà bien longtemps que les supporters du FC Bayern ne reconnaissent plus ce Bayern en mode Th Tuchel, façonné par Oliver Kahn et surtout Hassan Salilhamdzic dont les ombres planent sur la maison bavaroise.
L’arrivée de Max Eberl est plus que jamais attendue. De gros changements devraient intervenir dans les prochains mois, et c’est assurément un remède de cheval qu’il faut imposer rapidement pour que l’on retrouve l’âme du FC Bayern.
Les résultats actuels ne faciliteront certainement pas les prochaines prolongations (Davies, Kimmich) et il faudra accepter de gros changements avec des statuts qui seront immanquablement remis en cause.
Le Bayern a besoin d’un homme fort pour reconstruire une âme, un groupe et ce sera Max Eberl.