Le choc était attendu entre le Manchester City de Pep Guardiola et le Bayern de Thomas Tuchel. Le Bayern aura résisté une mi temps, se sera montré dangereux un 1/4 d’heure juste en début de seconde mi temps et aura fini par sombrer 3-0. Les Citizens auront été supérieurs dans tous les domaines et les erreurs individuelles auront été payées cash par les hommes de Tuchel. Ce dernier a enregisté sa seconde défaite en 4 matchs (1 victoire, 1 nul 2 défaites) quand son prédécesseur n’en aura connu que 3 en… 37 matchs.
Tactiquement, Pep aura donné la leçon à Thomas, en s’appuyant sur un effectif de haut vol, évoluant avec justesse technique et rapidité, tout ce aura manqué aux munichois. Evoluant avec 4 défenseurs centraux, le système de Guardiola aura reposé sur le rôle déterminant de Stones, milieu relayeur en phase offensive et défenseur au gré des circonstances, City oscillant entre un 3-2-4-1 ou un 4-4-2 plus classique.
Il y aura tout eu: de l’intensité folle, des arrêts de grande classe (Sommer) mais aussi une domination anglaise en 1ère période. Si on veut rester positif, on retiendra que la Bayern aura fait jeu égal avec City jusqu’au 2ème but à la 70ème, quand Upa, d’un contrôle trop long perd le ballon devant Grealsih qui lance Haaland d’une talonnade. Le géant norvégien déborde et centre pour une reprise de la tête de l’impérial Bernardo Silva (2-0).
Avant cela, City avait ouvert le score dès la 27′, Rodri envoyant une merveille de tir enroulé dans la lucarne de Sommer, Musiala se montrant très dilettant sur l’action. A la 34ème, Sommer gagnait un duel décisif afce à Gündogan évitant ainsi un score déjà lourd… Le dernier but (77′) fut à l’image de la rencontre: sur une remise de la tête de Stones, Haaland marque d’une volée imparable elle aussi (Photo).
Au Bayern, privé de Choupo-Moting, tout le monde aura déçu (Gnabry transparent mais aussi très peu servi, Mané fantomatique aussi…) à l’exception de Leroy Sané (le plus dangereux et de loin), Sommer et Kimmich. Jamais Musiala aura lui aussi beaucoup souffert dans l’engagement physique, les citizens alliant à la perfection justesse technique et qualités physiques. Même Kingsley Coman sera passé à côté de son match. Mais celui au restera à jamais le symbole de la défaite, est Dayot Upamécano qui est retombé dans ses travers avec de nombreuses erreurs et de mauvais choix. Perturbé par ses erreurs, le français pourtant si solide depuis le retour du Qatar et pendant la Coupe du Monde, a sombré. Psychologiquement, il aura été affecté et il aura pû être remplacé plus rapidement.
Mais il reste un match retour, qui sera préparé dans un contexte compliqué au regard des frasques hollywoodiennes d’après match entre Mané et Sané (lire par ailleurs). Si le Bayern aura manqué de tout une bonne partie de la rencontre, le Bayern aura aussi su transpercer les blues en début de seconde période, en étant coupé en deux et parce que Ruben Diaz était en souffrance… Cela suffrira t il à entretenir l’espoir qu’une qualification ?
Peut être, mais à l’issue du match, on aura vu que les absences alliées aux recrues décevantes, couplées à un nouveau coach auront rendu les choses très compliquées pour le Bayern.
Si les joueurs sont responsables dur le terrain, le board et la gestion de l’effectif interpellera aussi: du mercato (qualifié de brillantissime il y a encore quelques semaines…) au timing du licenciement de Nagelsmann, Ollie Kahn et Hassan Salilhamdzic se retrouvent en première ligne… Mais mardi soir, le Bayern a été brutalement remis à sa vraie place sur la scène continentale.
Il faut désormais panser les plaies, et surtout laisser Tuchel travailler sereinement pour finir la saison, préparer le match retour et préparer la saison prochaine… La tache pourrait être immense… même s’il est trop tôt pour parler de crise interne, vieux refrain bavarois…
A Suivre.