Joshua Kimmich n’a jamais eu la langue dans sa poche. Il le confirme au retour du stage de Doha, qui a mis en évidence d’évidentes divergences entre Hansi Flick (qui demande des renforts) et Hasan Salilhamidzic (qui explique que tout est compliqué).
Le jeune international a été factuel : « A Doha, tout le monde à pu voir que nous n’avions que 12 ou 13 joueurs professionnels dans l’équipe, le reste du groupe étant composé de jeunes ». « La table des jeunes était pleine, ce n’était pas le cas lors de ma première année au Bayern ». « Nous avons beaucoup d’internationaux donc nous avons besoin de plus de joueurs en forme ». « Bien sûr nous avons de nombreux blessés (Gnabry, Lewandowski, Coman, Martinez, Süle, Hernandez) et même s’ils vont tous revenir, cela va prendre du temps. Le club le sait et doit donc prendre une décision. Pour le moment, l’équipe n’est pas assez grande ».
La sortie de J Kimmich risque d’être commentée dans les prochaines heures car l’international place très explicitement ses dirigeants devant leurs responsabilités. Rappelons ici que même si le groupe n’a pas été épargné par les blessures (le phénomène n’est pas nouveau, depuis de trop longues saisons), l’effectif était apparu très (trop) court en début de saison, et somme toute, décevant après les effets d’annonce XXL d’Uli Hoeness alors Président.
Le Bayern a t il un effectif digne d’un top club européen ? aux ambitions intactes sur les 3 tableaux (championnat, coupe nationale et ligue des Champions) ? Qui est le véritable responsable de cette situation qui risque de pénaliser le FC Bayern toute la présente saison ? sans oublier le piteux licenciement d’un Niko Kovac qui n’aura jamais fait l’unanimité si ce n’est contre lui.
Si sportivement rien ne va encore mal, notamment depuis l’arrivée sur le banc d’Hansi Flick, la gouvernance du club interpelle. La page Uli Hoeness étant tournée, il faudra observer avec attention les prochaines décisions structurantes et politiques du board pour savoir si le Bayern va être en mesure de côtoyer sportivement les Réal Madrid et autre Barcelone, ou sombrer comme Arsenal ou Manchester United sur la scène européenne.