Alors que Jan-Christian Dreesen a finalement été reconduit comme président du directoire du club munichois, des tensions récurrentes empêchent le FC Bayern Munich, club le plus prestigieux en Allemagne, de fonctionner dans la sérénité.
Décidément, ce n’est jamais calme au Bayern Munich. Si sa situation sportive est actuellement plutôt satisfaisante (en tête de la Bundesliga avec cinq points d’avance sur le RB Leipzig après dix journées), l’ambiance au sein du directoire est tendue et ce, depuis de longues semaines.
Selon les informations du Manager Magazin, Jan-Christian Dreesen, le successeur de Kahn, était quelque peu contesté dans les arcanes de la Säbenerstrasse (siège du Bayern) à cause de l’échec de l’accord des droits télé de la Bundesliga pour la période 2025-2029 auquel Dreesen a participé en tant que membre du comité directeur de la Ligue allemande (DFL). Il aurait été prié par le club de céder son poste à la DFL à Diederich, le directeur financier du Bayern, ce qu’il a catégoriquement refusé.
Sur le plan sportif, cet ancien banquier n’a pas beaucoup d’arguments à faire valoir, la saison dernière ayant été achevée sans le moindre trophée pour la première fois depuis la saison 2011-2012. Par ailleurs et selon les informations de SkySport Deutschland, il aurait aussi eu une sérieuse altercation avec une employée du club il y a trois ans, au cours de laquelle il lui aurait lancé un magazine en plein visage.
Müller et Neuer bientôt au sein du directoire ?
Alors que la rumeur d’une fin de coopération planait au-dessus de sa tête et qu’une solution intérimaire avec l’ancien président du directoire Karl-Heinz Rummenigge courait en Bavière ces jours-ci, Jan-Christian Dreesen a retrouvé le sourire lors de l’assemblée du conseil d’administration à l’Allianz-Arena, ce lundi soir. Lié au Bayern jusqu’à la fin de la saison, il a finalement prolongé jusqu’en 2027.
« Diederich et Dreesen travaillent ensemble en pleine confiance afin de permettre au club de bien fonctionner, a lâché hier Max Eberl, le directeur football au Bayern. Notre club est trop souvent victime de sales coups provenant de l’extérieur. Au Bayern Munich, nous voulons tout simplement faire front tous ensemble avec Dreesen. » Cette surprenante issue est liée au fait que plusieurs candidats tels qu’Oliver Mintzlaff, le patron de Red Bull et Christian Seifert, l’ex-patron de la ligue, ont repoussé les approches bavaroises ces dernières semaines en vue de débarquer dans le sud de l’Allemagne l’été prochain.
Avec cette décision, ils souhaitent gagner du temps en attendant la solution idoine. Au club, ils sont toujours aussi nombreux à regretter le duo Hoeness-Rummenigge bien plus charismatique que Dressen-Hainer.
Ce dernier, ancien patron d’Adidas et président du conseil de surveillance du Bayern depuis cinq ans, est peu apprécié pour son manque de tact et sa trop grande distance avec les supporters. Des inconditionnels qui espèrent vivement que Manuel Neuer et Thomas prendront rapidement de grandes responsabilités au sein du directoire, histoire de retrouver l’ADN du club avec des anciens grands joueurs aux manettes comme cela a souvent si bien fonctionné dans le passé. Mais ils devront s’armer de patience : Le gardien allemand compte rempiler jusqu’en juin 2026 et son coéquipier pourrait rejoindre la MLS dans quelques mois.