(Sources l’Equipe.fr)
Le Bayern Munich, surnommé « le FC Hollywood », a vu de nombreux clashes se produire régulièrement dans son histoire. Voici les cinq plus fameux, les plus fracassants.
5. Quand Hoeness a viré Breitner
À l’automne 2018, alors que club traversait une crise de résultats, c’est dans les coulisses du Bayern Munich qu’un désaccord profond entre deux des hommes les plus influents du club avait abouti à une rupture spectaculaire. Lassé de ses critiques incessantes en public, Uli Hoeness, encore président, avait fini par interdire l’accès à la tribune d’honneur à son ancien compère Paul Breitner. Ce dernier, furieux, avait renvoyé sa carte de membre à vie, préférant suivre les matches du Bayern « à un autre endroit du stade ».
« Désormais, j’achèterai moi-même mes billets », avait-il affirmé à l’époque. Ancien milieu emblématique du club, devenu ensuite conseiller puis chargé des relations publiques, Breitner avait coupé net les ponts avec son ancien partenaire et ami de longue date. Un épilogue douloureux mais pas surprenant pour celui qui a toujours été considéré comme un électron libre.
4. Quand Guardiola s’en est pris aux soigneurs
Au printemps 2016, après l’élimination du Bayern face à l’Atlético de Madrid en demi-finales de la Ligue des champions (0-1, 2-1), une scène rare s’était produite dans le vestiaire bavarois. L’entraîneur Pep Guardiola, alors pointé du doigt pour les résultats décevants, s’en était pris au staff médical, lui reprochant notamment de ne pas faire le nécessaire pour soigner plus rapidement les joueurs blessés.
« Pourquoi les blessures durent-elles si longtemps chez nous ? », avait lancé en substance le technicien, dans des propos relayés par le quotidien Bild. Ce à quoi un soigneur avait répondu : « Tu n’as pas le droit de dire ça ! Tu as tous les joueurs à ta disposition. Tous, à l’exception de (Arjen) Robben et de (Holger) Badstuber. » Selon les témoins présents, Frank Ribéry s’était opposé pour éviter une confrontation physique. Un énième épisode houleux en interne qui survenait après le départ du médecin historique Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, revenu au club depuis.
3. Quand Ribéry et Robben ont réglé leurs comptes
Lors de la demi-finale aller de Ligue des champions entre le Bayern et le Real Madrid (2-1), en 2012, deux joueurs bavarois en étaient venus aux mains à la mi-temps. Reprochant à Arjen Roben de s’être « mêlé » des consignes du coach sur un coup franc, Franck Ribéry l’avait bousculé, avant d’être calmé par ses partenaires. « J’étais très en colère et la mi-temps est arrivée dans la foulée. J’avais chaud, c’était chaud. Et c’est arrivé », avait ensuite raconté le Français, une fois la tension retombée, sans chercher à cacher l’altercation. « La scène a été spectaculaire, surtout de la part de Franck », avait aussi reconnu l’entraîneur Jupp Heynckes. Les deux joueurs s’étaient ensuite rapidement rabibochés.
2. Quand Lizarazu a giflé Matthäus
En août 1999, une séance d’entraînement du Bayern avait dégénéré à la suite d’une vive altercation entre Lothar Matthäus et Bixente Lizarazu. À la suite d’une passe anodine, les deux joueurs s’étaient insultés, puis frappés, au milieu de leurs partenaires interloqués, à l’image de Samuel Kuffour qui avait difficilement réussi à calmer le champion du monde 1998. « Il me dit que c’est moi qui ai fait la mauvaise passe, et pas lui le mauvais contrôle. Il a commencé à parler fort. Je lui ai répondu, on s’est rapprochés. Il m’a mis la main à la gorge et je lui ai mis une patate », avait raconté le Français, plusieurs années plus tard. L’incident, filmé en direct par de nombreuses caméras, avait alors fait le tour du monde, mais n’avait entraîné aucune sanction, l’entraîneur Ottmar Hitzfeld ayant été convaincu par le capitaine Stefan Effenberg de passer l’éponge.
1. Quand Trapattoni a allumé ses joueurs
Le plus gros clash survenu dans l’histoire du Bayern Munich remonte sans aucun doute à mars 1998. Deux jours après une défaite à Gelsenkirchen face à Schalke 04 (0-1), le volubile entraîneur de l’époque, Giovanni Trapattoni, avait piqué une colère mémorable en conférence de presse pour stigmatiser l’attitude de ses joueurs. En l’espace de 217 secondes, l’expérimenté technicien italien avait passé en revue la moitié de son équipe pour lui reprocher tous les maux de la terre.
Thomas Strunz notamment, accusé d’être « toujours blessé », Mehmet Scholl, Dietmar Hamann ou encore Christian Nerlinger, présentés comme des « champions » mais « toujours blessés » aussi, en avaient pris pour leur grade. Fou de rage, le coach avait perdu ses nerfs et fini par crier en allemand tout son fiel, avant de reprendre ses fiches, de quitter la salle avec fracas et de lancer une dernière pique, pour être sûr d’avoir été bien compris : « S’il y a d’autres questions, je peux répéter ce que je viens de dire. » Fin du show. Bravo l’artiste !