Mainz 05 / Bayern : 0-4

Le Bayern devait frapper un grand coup et enfin remporter cette 1èere victoire qui lui file entre les crampons depuis plusieurs semaines (aucune victoire en 2023, 3 nuls).

Julian Nagelsmann avait décidé d’aligner une équipe très offensive (reléguant Ryan Gravenberch sur le banc au profil de Thomas Müller) et d’aligne d’entrée Joao Cancelo.

Un pari osé et gagnant.

Le Bayern allait très rapidement évoluer avec une défense à 3 (De Ligt – Upamecano – Pavard), Davies et Cancelo étant pistons, pour alimenter les flèches bavaroises (Choupo et Müller en pointe), Sané en 10, Musiala en 8, seul Kimmich restant en sentinelle. Une équipe très offensive donc.

Avec de l’engagement, un pressing haut et beaucoup de vitesse, les bavarois allaient asphyxier Mayence tout en abusant de longues transversales délicates à négocier. Le danger viendra du sol, et ce dès la 17ème minute : servi par Cancelo (1er match, 1ère passe décisive), qui allait déposer un caviar à Choupo Moting qui reprenant de façon acrobatique du gauche pour tromper le gardien adverse de près dans un angle fermé. Sur l’action, on appréciera immédiatement la qualité technique de Cancelo et sa capacité à centrer sans déborder comme le faisait un Sagnol (0-1  ;  17ème).

Un quart d’heure plus tard, le Bayern allait faire le break par Musiala, idéalement mis en position par Muller (assist) : un classique : Muller récupère en extension pour servir rapidement Musiala qui se déporte sur la gauche, et marque d’un subtil tir croisé ras de terre, poteau rentrant (0-2 ; 30ème).

A la 38ème, Kimmich allait toucher le poteau sur coup franc, Pavard reprenant aux 16 mètres mais sera contré.

53ème, Müller très en jambes et servi une fois encore par Musiala, fixe Hanche Olsen et glisse le cuir que la gardien de Mainz freine d’une main ferme… maais le ballon file dans la cage avant qu’un défenseur adverse n’intervienne sur sa ligne… Mayence est au bord de la rupture… qui arrivera à 1 minute du terme de la première période. Plein axe, Choupo contrôle, se retourne et en extension (une passe Zlatanesque !! cf photo) , donne le ballon à Sané qui bat Dahmen d’un tir du droit (0-3 ; 44ème).

En seconde mi temps, le Bayern levera le pied, ce qui n’empêchera pas Thomas Müller de prendre un carton pour contestations répétées…  Blind, Gravenberch Davies et Goretzka rentreront aux 64′ et 71′, Gnabry suppléant un excellent Choupo Moting à la 79ème.

Davies scellera le score de la tête et un ballon de Kimmich un peu dans la même position  qu’en finale de LDC 2020. Mais cette fois c’est le canadien qui sera servi pour le 0-4 (83ème).

Au rayon des satisfactions, citons Cancelo (1er match et beaucoup d’espoirs avec déjà une vraie valeur ajoutée dans le groupe), Choupo-Moting omniprésent, Müller en jambes et Kimmich brillant (il sera élu homme du match). N’oublions pas Musiala qui aurait pu être auteur de passes décisives en appuyant un peu plus ses passes. Mais la jeune pépite bavaroise aura une fois encore éclairé le jeu munichois par ses choix, sa justesse, sa vision du jeu : ses décalages et ses doubles contacts sont un ravissement permanent… et il reste très difficile de lui prendre le ballon quand il l’a.

Mais ces réjouissances appellent aussi à la réalité et aux absences défensives du Bayern qui, il est vrai, jouait avec une défense à 3 dans une tactique résolument offensive. Si de Ligt a fait son match en paraissant un peu juste physiquement sur la fin, Pavard a rendu une copie propre restant très vigilant et ne prenant que peu de risques… ce qui compensait les absences d’Upamécano qui – lorsqu’il joue comme cela – ne dégage pas la sérénité qu’on a pu apprécié au Qatar… Dayot Upamécano doit rester concentré 90 minutes, en ne plus perdre autant de ballons. Face à Mainz çà passe, face au PSG cela pourrait se payer cash.

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FC Bayern : Sommer – Pavard, Upamecano (Blind 64′), de Ligt – Kimmich – João Cancelo (Davies 71′), Sané (Goretzka 71′), Musiala, Coman – Müller (Gravenberch 64′), Choupo-Moting (Gnabry 79′)