Triste et terne, le Bayern déçoit toujours. Jusqu’à quand ?
Les matchs se suivent et ses ressemblent.
Les matchs se suivent et ses ressemblent. Une fois encore, ce Bayern version croate aura déçu. Alignant une équipe séduisante, avec James et Gnabry, les bavarois auront été incapables de forcer le bloc d’un modeste Fribourg.
Dominateur, le Bayern aura abusé des tirs de loin, ne parvenant pas à porter le danger dans le jeu. Ce match, sans relief et sans saveur, marquait un double anniversaire : Manuel Neuer comme David Alaba jouaient leur 200ème match de Bundesliga sous les couleurs bavaroises… Triste anniversaire au final malgré une lueur d’espoir suscitée par l’ouverture du score par Serge Gnabry (80ème) avant que Fribourg n’égalise à la 89ème. Score final 1-1, et le Bayern perd 2 points dans son duel à distance avec le BvB qui pourrait alors repousser son adversaire éternel à 7 points en cas de victoire samedi prochain au terme d’un Klassiker à très hauts risques pour le Bayern.
Une triste et bien terne saison 2018-2019 s’annonce en vérité… L’absence de fond de jeu et le manque de réalisme offensif inquiètent. Mais c’est surtout les limites tactiques de Niko Kovac qui interpellent de manière évidente ce soir. Face à un bloc compact, le technicien croate aura semblé démuni et totalement incapable de changer de schéma de jeu. Ce Bayern, tactiquement, est en nette régression, lorsque l’on compare aux saisons précédentes, notamment sous l’ère Guardiola qui était capable de changer de tactique plusieurs fois dans la même rencontre. Les deux prochains matchs (réception d’Athènes dans la semaine en LDC puis un déplacement périlleux à Dortmund dans 8 jours) s’annoncent déjà décisifs.
En cas de contre performance, la crise serait confirmée en devenant profonde. Le staff, mais aussi le board et d’abord Uli Hoeness seraient en première ligne, les journalistes de Bild savourant alors leur revanche après leur « procès », intenté par les dirigeants bavarois lors de la conférence de presse précédant la trêve internationale. La stratégie d’Uli Hoeness ne tient qu’à quelques matchs désormais, son poulain (N Kovac) étant plus que jamais sous pression, le FC Bayern ne pouvant pas accepter une éventuelle déroute dans la Ruhr sans réagir. Les temps sont durs en Bavière… avec un groupe qui ne montre aucun signe d’amélioration.