Le Bayern a repris sa marche en avant, et de quelle manière au Stade Olimpico de Rome hier soit face une SS Lazio totalement dépassée par le pressing très haut et incessant des bavarois. Une victoire nette et sans bavures (1-4) maitrisée, même si on pourra toujours regretté quelques fautes techniques et des automatismes approximatifs en certaines occasions.
N’oublions pas non plus que le Bayern comptait de nombreux absents, de Pavard à Gnabry en passant par l’indispensable Müller et avec un Groretzka qui revient de sa quarantaine / Covid-19.
On a retrouvé hier le Bayern qui a écrasé la concurrence la saison dernière, une machine sans égale en Europe lorsqu’elle joue avec cette détermination et cet engagement.
Niklas Süle était latéral droit (Pavard Covid-19, Sarr pas au niveau, Kimmich trop précieux au milieu) et Jamal Musiala suppléait Thomas Müller derrière Lewandowski.
Seront rentrés en cours de partie Martinez pour Goretzka (63′), Hernandez pour Coman (76′) Sarr pour Sané (90′) et enfin Choupo-Moting pour Musiala (90′) : non utilisés, Hoffmann (gardien) et Marc Roca, ce qui montre les nombreuses absences bavaroises au travers d’un banc famélique.
0-1 (09′) : sur le pressing haut du Bayern, un défenseur italien remisait en retrait, le ballon était intercepté par Robert Lewandowski qui n’avait plus qu’à dribbler Reina… Avec ce but, son 72ème en LDC, l’international polonais efface des tablettes le madrilène Raul (71) en devant le 3ème meilleur buteur de la compétition, loin derrière CR7 (134) et Léo Messi (119).
0-2 (24′) : en s’appuyant toujours sur un pressing haut, le Bayern doublait la mise sur un service de Goretzka pour Musiala dans l’axe qui ne laissait aucune chance à Reina. Lire par ailleurs article sur le jeune Musiala, digne successeur désigné de Thomas Müller.
0.-3 (42′) : sur un excellent débordement de Coman, ce dernier parvenait à tirer dans un angle fermé. Son tir, détourné par Reina, arrive dans le pied de Sané qui conclut.
0-4 (47′) : le travail de Sané sur le côté gauche va payer. Mettant au supplice son vis à vis, le centre tendu de ce dernier trouve un défenseur italien sur la pression de Davies…
1-4 (49′) : le but encaissé par les bavarois est anecdotique . L’attaquant italien perfore la défense centrale bavaroise peu concentrée, et les bavarois évitent tout contact… Neuer est fusillé, un but sans conséquences.
Niveau Stats, 56% de possession, 4 occasions (11 Lazio), 13 tirs (14) dont 7 cadrés (5), 4 corners (7).
Le Bayern aura été clinique et efficace, et surtout concentré dès le première minute contrairement à ses 2 dernières sorties (Bielefeld et Francfort). Peu d’occasions (4), mais 4 buts… face à un adversaire finalement assez faible dans le jeu, et peu habitué à jouer avec une tel pressing. Cela allait trop vite pour les transalpins hier…
A noter que la Lazio aurait pu égaliser à la 17ème si un pénalty avait été sifflé en sa faveur, un joueur italien étant bousculé par J Boateng qui aura gardé sa jambe tendu pour limiter le champ d’action de l’italien qui s’est effondré dans la surface. L’arbitre n’aura pas bronché, mais cela aurait pu être le tournant du match alors que les munichois ne menaient que 0-1…
Niveau satisfaction, il convient de noter que tous les joueurs ont été très bons, à commencer par Leroy Sané, mais aussi Coman,Lewandowski (précieux dans ses remises et son repli défensif), Kimmick et Musiala. Une double mention spécifique à Davies qui confirme avoir retrouvé son niveau de la saison dernière mais aussi à Niklas Süle, solide sur son couloir et qui se sera permis des débordements que n’auraient pas envié CR7…
L’écart entre le Bayern de Rome et le Bayern de Bielfed/Francfort est net : on voit clairement que ce Bayern est dépendant de la paire Kimmich/Goretzka, mais aussi d’un 9,5 qui ne peut en aucun cas être Choupo en l’absence de Müller, mais Jamal Musiala qui a marqué beaucoup de points hier soir. En jouant avec un pressing haut, couplé à la paire Kimmich/Goretzka, la defense bavaroise peut évoluer haut, elle reste protégée. Dans le cas contraire, la défense est soumis à trop de pression et est rapidement débordée. A la vue de l’approche tactique de Flick, on peut légitimement se demander si Flick n’adapte pas sa tactique en championnat pour ménager ses joueurs et son groupe.
Ce Bayern là (même s’il convient de relativiser le résultat d’hier au regard de l’adversité romaine) peut voyager loin. Quand Müller et Gnabry, Flick disposera d’atouts supplémentaires mais il conviendra aussi pour le technicien munichois de ménager Lewy.
Match retour dans 3 semaines, à l’Allianz Arena.