Le Bayern affrontait l’Eintracht Francfort ce dimanche après midi dans un duel très déséquilibré sur le papier, Francfort n’ayant enregistré aucune victoire depuis le début de saison (5 nuls et une défaite), à l’aube de la 7ème journée de Bundesliga.
Julian Nagelsmann pouvait compter sur un effectif à l’exception de Tolisso et Coman ce dernier étant en reprise.
L’équipe alignée avait fière allure et tout laissait penser à une victoire nette et propre à l’image du début de saison de Nagelsmann : Neuer – Süle (Sabitzer 75), Upamecano, Hernández, Davies – Kimmich, Goretzka – Gnabry (Musiala 70), Müller, Sané (Choupo-Moting 81) – Lewandowski.
Le Bayern aura outrageusement dominé les débats avec des statistiques affolantes : 72% de possession, 761 passes (294 Francfort) 18 occasions (4), 20 tirs (5) dont 10 cadrés (3) 1 poteau (0) 10 corners (1) 20 centres (4) 1 arrêt pour Neuer contre 10 pour Trapp…
Le nonuple champion d’Allemagne en titre avait pourtant entamé la rencontre en mettant les ingrédients nécessaires. Après avoir imposé un long siège sur les buts de l’Eintracht, le Bayern a fini par trouver la faille d’un Francfort asphyxié. Après une relance manquée de la défense, la remise de Robert Lewandowski a permis à Leon Goretzka d’ouvrir le score dans la surface (29e).
Inoffensif jusque-là, Francfort a su revenir trois minutes plus tard. Sur un corner de Filip Kostic, Martin Hinteregger a littéralement dévoré Dayot Upamecano au duel et fusillé Manuel Neuer d’une tête imparable (32e).
C’était suffisant pour éteindre l’euphorie qui gagnait l’Allianz Arena et installer un rythme monotone que les joueurs de Julien Nagelsmann n’ont jamais su briser. Frustrés au fil des minutes et de moins en moins tranchants, ils ont fini par être punis. Sur l’unique opportunité du second acte pour l’Eintracht, Kostic a trompé Neuer (pas exempt de tout reproche sur l’action) d’un tir croisé depuis son côté gauche (83e).
Collectivement, le Bayern aura malgré tout rendu une copie intéressante même si la finition n’était pas au rendez vous, les bavarois se heurtant à un Kevin Trapp de feu, qui aura a lui seul annihilé les offensives des locaux. Et quand l’ancien portier du PSG était battu, il était sauvé par son montant (reprise de Gnabry devant la cage désertée)…
Le Bayern pourra longtemps ressasser ses multiples opportunités manquées. S’ils ont parfois manqué de précision dans le dernier geste, à l’image des ratés de Robert Lewandowski (4e), Niklas Süle (25e) ou Serge Gnabry (44e), les Bavarois se seront surtout heurtés à un immense Kevin Trapp, auteur de dix arrêts. L’ancien portier du PSG a enchaîné les gestes décisifs tout au long de la partie. Une première claquette pour éviter un csc gag (13e). Deux énormes parades devant Leroy Sané (31e et 65e). Et un nouvel exploit sur une tête de Lewandowski (57e). Comme un symbole, le gardien allemand a enterré l’ultime tentative de Goretzka (90+1).
Le Bayern avait l’occasion de placer ses concurrents directs à 4 points. Au final, si le Bayern reste leader, il partage la tête avec le Bayern Leverkusen (16 points chacun) juste devant le BvB et l’étonnant Fribourg dernière équipe invaincue cette saison à 1 point…
Comme le dira Lewandowski, cette défaite est très décevante mais de nombreux enseignements seront à retirer de cette rencontre. Se posera aussi la question de la fraicheur physique des joueurs qui avaient joué face à Kiev (5-0) 4 jours plus tôt : Julian Nagelsmann n’aurait il pas dû faire tourner d’avantage en titularisant un Sabitzer voir un Choupo-Moting ?