Les hommes de Julian Nagelsmann voulaient se rassurer après la déconvenue de Villarreal… C’est manqué.
Sans envies, sans engagements, les bavarois ont livré une première période face à Augsbourg aussi terne qu’insipide avec un premier tir cadré au bout d’une heure. On en reconnait plus (depuis le début de la seconde partie de la saison) le Bayern flamboyant des débuts prometteurs de Nagelsmann. En début de saison, les bavarois étaient en capacité de se créér de nombreuses occasions et marquaient de nombreux buts. Le Bayern actuel est passé au régime sec…
La défense reste perméable, et même Manuel Neuer fait des fautes inhabituelles. Alors que la défense est le socle de toute ambition, Nagelsmann change régulièrement de système (3 ou 4 défenseurs) avec des défenseurs en manque de confiance. Si Benjamin Pavard est bien revenu, et si Lucas Hernandez confirme, Dayot Upamécano déçoit.
Au milieu, colonne vertébrale du bloc équipe, la encore, le compte n’y est plus. Si Goretzka revient, il n’est pas en capacité d’apporter son impact habituel et Joshua Kimmich perd de nombreux ballons. Sans intensité au milieu, notre défense est donc exposée et comme celle ci manque de confiance et de repères, le Bayern n’est plus qu’un colosse aux pieds d’argile…
Sur les ailes, si Coman assure son rang, on ne peut qu’être déçu du rendement alternatif de Leroy Sané et Serge Gnabry qui une fois encore ont joué sur un côté qui n’est pas le leur. Pour quelles raisons ? Dans le registre de l’animation offensive, Thomas Müller semble « cramé » et ne semble plus en capacité de créer les décalages qui faisaient de lui un rouage essentiel du Bayern. Lewandowski ne doit pas être épargné par les critiques non plus… le polonais étant de plus en plus sevré de ballons qui plus est.
A qui la faute ? Le volet des prolongations de contrat ont semé le trouble (Neuer, Müller, Gnabry, Lewandowski) et les petites phrases lachées dans la presse (Lewy) démontrent que tout n’est pas au beau fixe du côté de la Sâbenerstrasse. Salilhamdzic est mis en cause, comme Ollie Kahn qui connait un début de présidence plus inconfortable que prévu…
Mais le premier responsable semble bien être Julian Nagelsmann, capable de s’obstiner dans ses principes de jeu et qui n’a jamais reconnu ou assumé une part de responsabilité dans les échecs (encore relatifs, attendons mardi soir) de la présente saison. Ce qui reste inquiétant c’est que la fabuleuse machine du début de saison s’est enrayée (les absences conjuguées de Davies et Goretzka ne sont pas à négliger) et que Nagelsmann semble incapable de relancer ladite machine.
Tactiquement, le Bayern est devenu tellement prévisible que le modeste FC Augsbourg est capable de nous mettre en difficulté. Le milieu bavarois est faillible et l’équipe se retrouve facilement coupée en 2. On conserve souvent la possession mais pour quoi faire ? Tant à Villarreal que face à Augsbourg, il aura fallu attendre l’heure de jeu pour voir un premier tir cadré… Et tous nos adversaires savent que nos défenseurs sont en difficultés s’ils sont pris dans le dos. Sans un milieu récupérateur efficace (ce même milieu qui avait été la clé de la victoire en C1 en 2020), avec des défenseurs manquant de sérénité, ce Bayern restera en grands dangers.
Tactiquement, le génie annoncé de Julian Nagelsmann tarde aussi à se confirmer. Souvent pris en défaut (composition d’équipe ou tactique), Julian Nagelsmann semble avoir de vraies difficultés à adapter son approche tactique devant la stratégie adverse. Alors que le Bayern savait imposer son jeu, il subit désormais l’adversaire… c’est nouveau et c’est inquiétant.
Depuis plusieurs semaines, le bilan de santé du Bayern ne cesse de se dégrader… sans que le docteur Julian N ne soit en capacité de trouver le bon traitement. Inquiétant.
Le Bayern jouera très gros ce mardi, même si à ce jour, l’avenir de Julian Nagelsmann n’est nullement remis en cause. Une élimination demain soir ne devrait avoir aucune incidence sur l’avenir du jeune technicien.