On a retrouvé le Bayern de la saison passée hier après midi, cela ne fait aucun doute. De l’engagement, du pressing, de la qualité technique, tout y est passé. Et que dire du collectif de cette équipe qui évoluait sans Kimmich (Rhume) et sans Davies qui a du quitter ses partenaires précipitamment dès la 13ème minute…
Le VfB Stuttgart était 8ème au coup d’envoi et restait sur une belle dynamique depuis sa dernière défaite à Leverkusen (5-2) le 6 Février. Depuis, les souabes avaient enchainé 5 matches sans défaite en championnat (3 victoires et 2 nuls). Ils restaient sur une probante victoire à domicile (2-0) face au TSG Hoffenheim.
Privé de Kimmich, c’est David Alaba qui était associé à Leon Goretzka au milieu, la défense centrale étant composée de la paire Süle/Boateng, soit 2 droitiers… alors qu’il se disait qu’Hansi Flick pouvait justifier la non titularisation de Lucas Hernandez par le fait qu’il ne voulait pas aligner 2 gauchers (Alaba/Hernandez). Les circonstances de ce match auraient pu donner l’occasion de voir l’ancien madrilène dès le coups d’envoi. Au final, Lucas Hernandez ne jouera pas une seule minute…
Arrive la 11ème minute : suite à une remise en touche hasardeuse, Alphonso Davies essayera de récupérer le ballon perdu avec un temps de retard mais surtout en écrasant la cheville de son adveraire : le canadien écopera d’un jaune, avant que la VAR ne conduise l’arbitre central à alourdir la sanction : rouge direct = expulsion.
Le canadien sera suspendu au moins la prochaine rencontre (déplacement à Leipzig), comme Jérome Boateng, averti hier une cinquième fois, induisant un match de suspension qui sera également celui chez le dauphin, ce qui permettra certainement à Lucas Hernandez de faire valoir des qualités de guerrier.
Mais ce coup du sort allait en fait galvaniser les munichois, Flick ne procédant à aucun changement, Alaba descendant d’un cran pour reprendre le poste d’arrière gauche, les ailiers Sané et Gnabry étant appelés à faire des replis défensifs plus soutenus, ce qu’ils réaliseront parfaitement pour épauler un Léon Goretzka qui aura tenu la maison au milieu, avec son abattage et son brio habituels. Impressionnant.
Le récital pouvait alors commencer, avec des images qui vont peut-être commencer à hanter les parisiens…
18ème : Gnabry déborde à gauche puis centre à ras de terre pour une reprise instantannée de Lewandowski du droit qui ne laisse aucune chance à Kobel.
22ème : 4 minutes plus tard, le passeur se mue en buteur. Au départ de l’action, Serge Gnabry passe à Muller qui fait un double mano à mano avec Sané, qui sert … Gnabry qui finit l’action du gauche sans contrôle…
23ème : 40 petites secondes plus tard, c’est encore Müller qui sert Lewandowski en déposant un long ballon sur la tête du polonais qui catapulte le cuir hors de portée de Kobel. Imparable et impressionnant.
39ème : après un superbe travail de Leroy Sané côté droit, la ballon arrive sur Lewandowski qui profite d’un contre favorable. Robert Lewandowski ne se fait pas prier pour tromper Kobal une 3ème fois et pour porter son total buts à 35 unités (en 25 matches).
En 11 minutes, et réduits à 10 depuis les 13ème minute, les bavarois ont balayés le VfB.
La seconde mi temps sera contrôlée, et Flick fera tourner, avec les sorties/rentrées de Gabry/Coman, Lewandowski/Choupo-Moting, Müller/Martinez et Sané/Musiala.
Tous les joueurs ont été très bons, surtout à 10 et sans Kimmich. La qualité technique et mentale de ce groupe est véritablement impressionnante. Au delà du triplé de Lewandowski, soulignons le rayonnement de Goretzka, la solidité de Boateng, l’omniprésence du maître à joueur Thomas Müller sans oublier les ailiers Serge Gnabry qui revient en forme au bon moment et Leroy Sané qui semble retrouver toutes ses sensations pour le bonheur de toutes et tous.
Pause internationale oblige, le prochain match est dans 15 jours (déplacement à Leipzig), avant la réception de Paris SG le 7 avril.