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Burn Out, dépression, ces mots sont de plus en plus “à la mode” dans notre société. Fréquemment associés au monde du travail, le sujet n’est que peu abordé dans le sport de haut niveau. Loin des paillettes, c’est avec les sombres tourments de Sébastian Deisler que ce sujet sera illustré.
La pression: un allié traître
Tout sportif de haut niveau connait la pression, les meilleurs (mentalement) en font une véritable force et de nos jours de nombreux sports font appel à des coachs mentaux. Objectif: gérer et exploiter la pression. La tâche de ces coachs ne se limite bien sûr pas seulement à cela mais elle constitue la majeure partie de leur travail.
Début des années 2000, il était peu fréquent, voire jamais vu, de faire appel à des spécialistes. C’est dans ce contexte que nous pouvons introduire notre protagoniste: Sébastian Deisler. Le connaissez vous ? Son passage au Bayern ne fut pas des plus mémorable et pourtant on parle de l’un des tous meilleurs espoirs allemands de cette période (2000). Il participa activement à la progression du Hertha Berlin avant son arrivée en Bavière au terme de la saison 2001/2002.
Grand club, gros transfert pour l’époque (9 millions d’euros) et menacé de mort par ses anciens supporters Berlinois, Deisler ne jouera pas plus de 25 matchs par saison. Il disposait d’une totale confiance de la part des dirigeants et de son entraîneur malgré de nombreuses blessures au genou mais souffrit d’une grosse dépression lors de la saison 2003/2004. Peut-on incriminer la pression subit par le joueur ? On peut dire que oui. Si le Bayern semble avoir fait le maximum pour mettre le joueur dans de bonnes dispositions, l’accumulation de blessures à répétition et des problèmes psychologique subit par Deisler ne peuvent être dissociés de la pression relative aux résultat et plus largement au sport de haut niveau. Le joueur l’avouera d’ailleurs de lui-même plusieurs années après sa fin de carrière.
Lutter pour ne pas sombrer
Une bataille du quotidien c’est ce qu’aura livré Sébastian Deisler entre 2002 et 2007 au Bayern. Malgré les soucis physiques et mentaux, le joueur y remplira son palmarès et bénéficiera d’un amour inconditionnel des supporters. Pour l’anecdote, le club, devant le succès des ventes du maillot n°26, demandera à Deisler de ne pas prendre le n°10 qui lui avait été initialement promis. Une preuve de l’attachement des fans pour le joueur malgré ses nombreuses absences.
Ce perpétuel “retour à zéro” coûtera malgré tout à Deisler une carrière prometteuse. Avec de nombreux efforts consentis pour revenir au niveau, le joueur fragilisé psychologiquement et physiquement (l’un étant étroitement lié à l’autre) mettra un terme à sa carrière à la surprise générale le 16 Janvier 2007. Peut-on seulement imaginer le traumatisme d’une grave blessure? De l’aveu de Corentin Tolisso, il est extrêmement difficile de garder lucidité et confiance suite à un traumatisme physique important. Imaginez donc la torture psychologique subi par Sébastian Deisler avec cinq graves blessures au même genou en l’espace de 7 ans ?
Un calvaire difficile à imaginer et pourtant il convient de souligner que, malgré les absences, le joueur a toujours trouvé les ressources pour revenir jusqu’à ce 16 Janvier 2007 où, visiblement, le talent et la confiance avaient disparus au profit des doutes.
Ce sujet n’est pas le plus simple, le plus sympa, ni même celui pour lequel l’article sera de la plus grande qualité, mais il est nécessaire de ne pas oublier que les sportifs reste des humains et que les performances se payent au prix de nombreux sacrifices. Cet article a également pour vocation à rendre hommage au regretté Robert Enke, pour qui je n’ai malheureusement pas trouvé les bons mots pour en parler à la hauteur de l’homme qu’il était.
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