Ce samedi, le leader bavarois recevait le troisième (Bayer Leverkusen) dans un match de gala. Ce match pouvait aussi permettre au Bayern de prendre 11 points d’avance, le dauphin Dortmund étant au repos forcé devant l’explosion de cas de Covid à Mayence (le match a été reporté au 16 03 2022).
Après 30 minutes de très beau football, avec un Bayern maitre de son sujet : Niklas Süle ouvrait le score dès le 18ème (Cf photo) profitant d’un ballon mal renvoyé par la défense du Bayern (10-). Mais comme souvent, les bavarois manqueront de justesse dans la finition et ne profiteront pas de leurs occasions. Pire, sur coup franc, c’est le malheureux Thomas Müller qui détournait dans son propre but avec une belle extension. Si Müller est malheureux sur l’action, c’est surtout Sven Ulreich qui a manqué d’autorité en n’indiquant pas à son partenaire qu’il pouvait capter le ballon alors sans réel danger (36′ 1-1).
A partir de ce moment là, le Bayern a perdu son football, sa maitrise et sa sérénité. Il ne la retrouvera jamais même en poussant pour arracher la victoire. Le Bayer aura parfaitement bien joué le coup, profitant des lacunes bavaroises de plus en plus criantes depuis les absences conjuguées de Goretzka et Davies.
Devant palier à l’absence de Lucas Hernandez suspendu, c’est O Richards qui était titularisé aux côtés de Pavard, Upamecano et Süle. Si Benjamin Pavard a une fois encore été très précieux, et Niklas Süle très solide (le joueur a indiqué qu’il a été très sensible au fait que malgré son départ pour Dortmund, il n’a jamais été sifflé par son public), que dire de Dayot Upamécano qui une fois encore aura montré une grande fébrilité, à l’image de tout le domaine défensif. Sur une passe en retrait mal appuyée, il allait permettre à Adli de trouver le poteau d’Ulreich (41ème)…
Ce sera donc une fois encore la composition de Julian Nagelsmann qui aura surpris, le technicien bavarois préférant associer Kimmich à Musiala, alors qu’un Roca aurait permis de densifier le milieu et de permettre des constructions offensives travaillées. Joueur de nature offensive, Musiala aura trop joué de l’avant, délaissant un peu Kimmich, finalement isolé.
69% de possession, 15 occasions (5 Bayer), 19 tirs (9) dont 5 cadrés (2) 1 poteau Bayern, 7 corners (2) 28 centres (3).
Le jeu du Bayern permet normalement de solliciter les ailiers pour libérer de l’espace dans l’axe et servir Robert Lewandowski. Hier, le milieu s’est engouffré dans le piège tactique du Bayer qui a aspiré Musiala. Müller et Gnabry auront déçu, obligeant Lewandowski à dézoner pour récupérer le cuir.
A noter que le Bayern avait aussi à tête à Salzburg (1-1 miraculeux en Autriche) avec une qualification qui reste loin d’être acquise au regard de la (mé)forme actuelle et de notre fébrilité défensive. N’oublions pas que le RB Salzburg forge sa réussite sur des atouts (contre attaques fulgurantes et jeu rapide) qui ne conviennent pas aux munichois et que Julian Nagelsmann semble incapable de déjouer pour l’instant.
Un milieu Kimmich/Roca est attendu mardi soir : Roca c’est 4 titularisations pour 4 clean sheet…
Que doit on penser de ce Bayern ? Jusqu’ou peut il aller ? Les retours de Neuer (Mardi certainement), Davies et Goretzka (le premier a donné des nouvelles rassurantes et le second a confirmé ne plus avoir de douleurs au genou…) sont attendus avec impatience, pour affronter la dernière ligne droite de la saison.