Comme trop souvent cette saison, ce Bayern version Julian Nagelsmann aura déçu. Les bavarois étaient pourtant déterminés à l’emporter devant leur public, avant la remise officielle du Meisterschale récompensant le champion.
Le Bayern réussira finalement à partager les points (2-2 avec un CSC et un but de Thomas Müller sur la 6ème assist de Upamécano), les souabes marquant à deux reprises (08ème par Tomas d’un superbe tir consécutif à centre en retrait exceptionnel, le tir du joueur du vfB ne laissant aucune chance à Neuer, furieux du placement de ses partenaires. Et que dire de l’égalisation par Kalajdzic à la 52ème : un centre et une reprise de la tête imparable, l’avant cente souabe bénéficiant d’un marquage très approximatif de Nianzou.
A noter l’expulsion directe de Coman à la 95ème, pour une gifle asséné à son vis à vis un peu trop… pressant.
Si le Bayern était déjà champion, il affrontait également une équipe (16ème) qui lutte pour son maintien parmi l’élite. Les hommes de Matarazzo auront mérité amplement de repartir de l’Allianz Arena avec 1 point alors que le FCB avait remporté 18 de ses 19 derniers matchs contre Stuttgart. Le dernière défait remonte à 2017 (1-4) lorsque le Bayern – comme cette saison – était déjà assuré du titre. Pour le Bayern, avant ce match, c’était 36 victoires pour 4 nuls contre des mal classés (entre la 16 et la 18ème place), le Bayern n’ayant perdu qu’une fois en 44 matchs à l’Allianz Arena contre un mal classé (Hanovre 96 en 2006, 0-1).
Sané (malade) et Musiala (infection) manquaient à l’appel. Nianzou était titularisé aux côtés d’Upémacano.
Que retenir ? 75% de possession, 18 occasions (13 VfB), 22 tirs (15) dont 7 cadrés (5) et… 3 poteaux (Müller 12ème et 51ème et Lewandowski qui verra son tir détourné par le portier Florian Müller sur la transversale). Rien d’autre, le Bayern offrant toujours le même schéma de jeu, immuable : beaucoup de joueurs offensifs (5), un milieu en souffrance (pressing) et une défense toujours perméable.
Julian Nagelsmann a pris l’habitude en conférence de presse, que des choses doivent s’améliorer notamment dans le pressing et surtout le repli défensif. Malheureusement, les commentaires se suivent et se ressemblent, comme les matchs où le Bayern ne dégage plus la force qui était la sienne, toute en maitrise et en engagements.
La fin de saison s’étiole, les lacunes bavaroises sont criantes et le coach bavarois, dont c’était le premier titre, se montre chaque semaine incapable de corriger le tir. SI le coach a sa part de responsabilité (il se dit aussi qu’il serait mal compris des non allemands tant à l’entrainement qu’en match avec des consignes devant approximatives dans l’exécution, Julian Nagelsmann parlant trop vite pour les étrangers qui ne maitrisent pas parfaitement l’allemand), les joueurs ne sont pas exempts de reproches.
Cette saison aura été honorable avec le 10ème titre consécutif, mais sans plus. Le jeu pratiqué inquiète, comme les capacités de Julian Nagelsmann qui conserve toutefois toute la confiance de ses dirigeants. Le mercato estival sera déterminant si ce Bayern veut conserver de l’ambition alors que le BvB se renforce, même s’il va perdre Haaland qui devrait signer à Manchester City pour gagner près de 4 fois plus… (on évoque un salaire passant de 7 à 30 millions €)